Infographie : les métiers de l’environnement
Acheter en TCO (Total Cost Ownership), preuve d’une démarche exemplaire en achats responsables ?
De prime abord, on serait plutôt tenté de croire que l’objectif premier affiché par les acheteurs est la recherche d’économies à tout prix…
Même si cette croyance se révèle être parfaitement vraie, il se pourrait bien que la tendance s’inverse et que la réduction des coûts n’occupe plus seule la première place qui lui était dévolue jusqu’à maintenant.
A l’aube du changement qui s’opère dans les modes de management, une étude du magazine Décision achats vient confirmer ces tendances pour 2018 : la réduction des coûts perd du terrain avec notamment une chute de 10 points par rapport à 2017 mais reste en tête d’affiche de la direction des achats pour plus de 72 % des personnes interrogées. D’après cette étude, la fonction achats semble enfin prendre la place qui doit être la sienne : un centre de création de valeur pour l’entreprise et non un centre de coûts !
Et c’est indéniablement en étant au cœur des démarches de développement durable que les acheteurs peuvent créer cette valeur ajoutée. Confrontés à des enjeux éthiques sans précédent, les achats travaillent d’un côté à sécuriser la supply chain et de l’autre à capter l’innovation que peuvent leur proposer leurs fournisseurs. A l’interface des besoins des clients et des solutions disponibles sur le marché, ils contribuent indéniablement à accélérer ces deux processus que sont la maîtrise des risques et l’innovation.
Savoir ce qu’ils achètent, à qui ils l’achètent et comment ils l’achètent est la base d’une démarche de développement durable. Et il est clair que le management de la relation « fournisseurs » est la clef d’entrée puissante pour faire avancer la démarche !
Respecter les délais de paiement, chouchouter son fournisseur, l’accompagner en cas de difficulté, organiser avec lui des sessions de co-développement pour détecter l’innovation sont autant de bonnes pratiques qui favorisent la construction d’un partenariat gagnant- gagnant.
Mais n’oublions pas aussi le fameux TCO (Total Cost Ownership) ! Car clairement, l’achat en TCO peut faire faire des économies et réduire les impacts environnementaux et sociaux sur l’ensemble de la chaîne de valeur…Même si acheter en coût total n’est pas chose si aisée…il faut avoir une vision d’ensemble du cycle de vie du produit ou du service pour être capable de mesurer les coûts associés à chaque étape : coût de transport, de maintenance, des consommations, de fin de vie, de SAV etc. Prenons l’exemple de l’achat d’un logiciel informatique, s’arrêter au coût facial (direct) est bien limitant ! Quid des coûts de maintenance, de formation, de mise à jour des logiciels, des consommations d’énergie ? Si l’on est capable de mesurer ces coûts, il apparaît bien souvent que la solution plus responsable coûte moins cher. D’ailleurs, les normes de management vont clairement dans ce sens ; l’Iso 50001 qui est la première norme à faire le lien entre management et économies financières le montre très clairement : elle oblige les acheteurs à prendre en compte l’efficacité énergétique des équipements, produits et services qu’ils achètent ! Pour preuve, l’entreprise Schneider qui a été la première entreprise certifiée Iso 50001 a réalisé des économies substantielles en revisitant ses façons d’acheter.
Il est même possible d’aller plus loin en intégrant les impacts environnementaux et sociaux de l’achat du produit : c’est le fameux TCO sociétal. Certes, il est parfois compliqué d’obtenir des coûts sociétaux et de les monétariser. Où s’arrête-t-on dans la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux qui sont produits ? Prenons l’exemple de l’achat de caméras pour l’audiovisuel : acheter en coût global et sociétal suppose d’intégrer tous les coûts comme la durée de vie de la caméra, les coûts de santé liés aux troubles musculo-squelettiques, le recyclage en fin de vie de la caméra etc.
Pour être encore plus concrets, prenons l’exemple des machines à café à dosettes qui sont achetés pour les bureaux professionnels. Comme nous le dit très bien Fanny Bénard du cabinet Buy Your Way spécialisé dans les achats responsables « Nous ne prenons pas suffisamment en compte le coût d’achat des consommables quand nous achetons des machines à café, preuve en est quand les entreprises vendeuses de machine à café proposent de nous offrir la machine sous la seule condition que nous achetions une boîte de 24 capsules : dans ce cas précis, le coût de possession de la machine se trouve bien dans l’achat des dosettes ».
Certes la machine à café n’est pas très onéreuse, mais c’est sans compter le prix des capsules, du détartrage, des interventions…comme Fanny Bénard le précise si bien « Le tout peut revenir beaucoup plus cher ! Le TCO de possession augmente ».
Regardons maintenant du côté du TCO sociétal : il faudra regarder tous les éléments précités ainsi que les impacts environnementaux (laissons de côté les impacts sociaux, trop complexes à calculer et représentant un enjeu moindre par rapport au cas de la caméra).
Tentons de comparer une machine à café à dosettes et une machine classique (avec paquet de café et filtres en papier). Considérons son utilisation sur une période de 6 mois pour 10 personnes (à raison de deux cafés par jour) : il faudra comparer la quantité de capsules nécessaires versus la quantité de filtres et le nombre de paquets de café. Sans oublier de comparer le processus de fabrication : dans un cas, il faut fabriquer des capsules, dans l’autre cas, produire un sac et y mettre du café. Et comparer la fin de vie des consommables, les premiers ayant de grandes chances de terminer aux ordures ménagères alors que les seconds seront compostables (mais encore faut-il que les particuliers puissent faire du compost chez eux). Dans ce cas, le TCO sociétal sera meilleure pour la machine classique sauf si les capsules de café sont triées et compostées (comme c’est le cas pour les capsules Nespresso).
Et Fanny Bénard de conclure : « Pour d’autres produits, il faudra prendre en compte l’impact des transports comme le mode de déplacement, le nombre de camions, les accidents et les impacts sur la santé liés aux particules ».
Certaines informations sont calculables facilement, d’autres demandent des méthodologies de calcul plus complexes.
Mais indéniablement, toutes les études vont dans le sens d’une prise en compte du TCO par les acheteurs. De toute façon, la progression des démarches des entreprises sur le sujet des achats responsables amèneront les acheteurs à l’intégrer peu à peu. Car ils sont tous simplement gagnants à terme sur les deux terrains : la réduction des coûts et des impacts sociétaux ! Et pour les y aider, le jeu Circulab développé par le cabinet Wiithaa peut permettre d’avoir une vision globale du cycle de vie du produit et donc sensibiliser les acheteurs à la fameuse prise en compte de ce TCO…
Marion Bailly, cabinet Dans l’ère du temps
JOUER POUR DÉCOUVRIR LES OPPORTUNITÉS DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Nous avons eu l’opportunité d’animer un jeu sur l’économie circulaire, le Circulabgame, pour un grand groupe de la construction. Au menu : découvrir les opportunités de l’économie circulaire par le jeu et l’intelligence collective ! Nous étions 4 animateurs dans deux mini-bus réunis autour de hauts dirigeants partis une journée entière pour un CODIR dédié à l’économie circulaire. Cartes, plateaux de jeux, post-ils et idées collectives étaient au rendez-vous même au niveau des virages ! Alors et vous, quand prenez-vous le virage de l’économie circulaire ?
ENTREPRENEURS, AVEC L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE, RÉVOLUTIONNEZ LE MONDE !
Notre société actuelle est aujourd’hui indéniablement confrontée à des crises multiples : le modèle économique atteint ses limites, la crise écologique est plus que jamais présente et nous le rappelle tous les jours au vu des catastrophes de par le monde et de la pénurie qui s’annonce… de toute façon, si on suit les courbes actuelles, nous allons dans le rouge…
Lire la suite sur : http://www.dynamique-mag.com/article/economie-circulaire-evolutionnez-monde.4934
EGALITÉ PROFESSIONNELLE : L’ARTICULATION DES TEMPS DE VIE UN ENJEU POUR LA PARITÉ
Hier, 29 juin 2016, l’égalité professionnelle était au programme d’une soirée organisée par le ministère des droits des femmes.
1 – Thème de la soirée : l’articulation des temps de vie
Le “réseau des entreprises pour l’égalité (REE)” était réuni autour du thème “L’articulation des temps de vie professionnelle, familiale et personnelle”. Ce réseau a été créé en juin 2015 (1) pour permettre aux entreprises de partager leurs bonnes pratiques et de mesurer leurs résultats. Il réunit les 120 premières entreprises françaises cotées et les entreprises labellisées “égalité professionnelles entre les femmes et les hommes”. 3 thèmes ont été traités jusqu’à présent : l’égalité salariale, la gestion des viviers et la féminisation des instances dirigeantes, l’organisation du temps de travail dans l’entreprise.
2 – Les temps forts de la soirée
En tant que membre de l’association BPW et Présidente du club Paris Ile de France, Marie-Hélène JORON assistait à la séance plénière du 29 juin, introduite par Madame la Ministre, Laurence ROSSIGNOL. Au cours des 2 tables rondes animées par Gisèle SZCZYGLAK (2) des expert-e-s et des entreprises nous ont présenté leurs travaux, études, réflexions, actions. Des personnalités représentant des organismes, associations, entreprises d’horizon différent – la CAF, France Stratégie, Happy Men, Ernst And Young, ORSE, ANACT, Janssen, BETC, groupe Casino, et la dynamique Mara MAUDET qui nous a parlé des crèches qu’elle a crées à vocation d’insertion professionnelle. Nous reviendrons prochainement sur le contenu des échanges.
3 – Après avoir souligné que s’engager dans l’égalité professionnelle femmes/hommes est un combat profondément moderne pour les entreprises, Madame la Ministre Laurence ROSSIGNOL a rappelé la campagne menée contre le sexisme et le renforcement des dispositions légales à cet égard ; elle a prononcé une phrase qui m’a fait écho : le ” sexisme est le matériau du plafond de verre “.
Marie-Hélène JORON
30 juin 2016
(2) Docteur en philosophie politique et auteure de nombreux ouvrages, Gisèle SECZYGLAK, a entre autre, mis en place 3 programmes de cross mentoring collectif en collaboration avec les déléguées aux droits des femmes de 3 départements, visant le renforcement de l’égalité professionnelle.
ET SI LA LOI SAPIN 2 SUR LA CORRUPTION ÉTAIT UN LEVIER POUR RÉELLEMENT ANCRER LA DIMENSION ÉTHIQUE DE LA RSE DANS LES ENTREPRISES ?
Des entreprises françaises condamnées à l’étranger pour des faits de corruption étrangers…il était temps que les politiques publiques renforcent l’arsenal législatif en France sur le sujet pour contribuer à ancrer la dimension éthique de la RSE dans les entreprises…la loi Sapin 2 qui comporte une fort volet sur la corruption s’y est attelé et a suscité de vifs débats !
Elle prévoit notamment la création d’une agence nationale de la corruption, la possibilité de poursuivre plus facilement les entreprises pour fait de corruption, une meilleure protection des lanceurs d’alerte et une traçabilité du lobbying…le jeudi 14 juin, elle vient d’être renforcée par l’assemblée nationale dans les mesures qu’elle prévoit, notamment sur tout ce qui a trait à l’évasion fiscale et à la publication d’informations financières…en résumé, il faut retenir que les entreprises de plus de 500 salariés et dont le chiffre annuel est supérieur à 100 millions d’euros, auront l’obligation de mettre en place un dispositif de prévention de la corruption, et devront notamment parmi les nombreuses obligations former leurs salariés… « encore des obligations » vont nous répondre les entreprises, il est vrai que l’arsenal législatif est un vrai mille-feuille mais encore une fois, au lieu d’y voir encore une perte de compétitivité pour les entreprises, c’est peut-être l’occasion de transformer le positionnement éthique des entreprises en opportunités pour réduire les risques et améliorer leur image : finalement ce qui compte, c’est bien que le sujet soit mené pas à pas avec pertinence et sens dans les entreprises en fonction des enjeux prioritaires et des marges de manœuvre présentes…et que les salariés s’approprient le sujet concrètement dans l’exercice de leurs métiers…en tout cas, retenez que cette loi va impacter les entreprises, et une fois de plus celles qui auront anticipé et su engagé toute l’entreprise (au-delà de simples procédures collectives exigées par la loi) en feront à terme un facteur de différenciation sur leur marché.
Certes, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais cette disposition législative nous semble intéressante et doit être anticipée pour ancrer réellement la dimension éthique de la RSE dans les entreprises, créer de la valeur ajoutée et de la performance globale.
LA RSE ET LA VALORISATION DES ACTIFS IMMATÉRIELS : UNE CONDITION NÉCESSAIRE POUR GARANTIR LA VALEUR PATRIMONIALE D’UNE ENTREPRISE !
Aujourd’hui, les acteurs qui gravitent dans l’écosystème de l’entreprise sont assez unanimes sur une chose : toute la richesse d’une entreprise ne se mesure pas uniquement sur la lecture de son bilan comptable…d’ailleurs, il est d’usage de considérer dans la communauté que les 2/3 de la valeur patrimoniale d’une entreprise ne se lit même pas dans son bilan…mais alors, où se lit elle ? dans la RSE et les actifs immatériels…
Une grande partie de la richesse de l’entreprise est immatérielle tout simplement ! autrement dit « gazeuse ». On ne peut pas la lire dans les stocks de l’entreprise ou dans ses disponibilités financières (ou du moins pas encore…). C’est un peu comme la partie immergée de l’iceberg que l’on ne voit pas, et qui est pourtant si fondamentale…
Tour l’enjeu pour une entreprise est donc de savoir comment repérer cette création de valeur immatérielle…pour réunir toutes les conditions nécessaires à son émergence…avec évidemment comme objectif ultime d’augmenter la performance globale et la valeur patrimoniale de son entreprise !
Les actifs immatériels, source de création de valeur
Et bien justement, ce sont les actifs immatériels qui contribuent à cette création de valeur et il est malheureusement encore trop courant d’entendre que celle-ci repose sur la marque et les brevets de l’entreprise…une vision bien trop réductrice !
Les actifs immatériels sont en fait bien plus nombreux : le capital humain en fait évidemment partie tout comme le capital organisationnel, le système d’information, les clients, les fournisseurs, le capital environnemental, les parties prenantes etc.
Et tout l’enjeu aujourd’hui est de savoir identifier ceux qui créent de la valeur, pour mieux les enregistrer et les piloter…et ce pour aller vers plus de performance globale !
Comment voulez-vous dégager des free cash-flow futurs et de la performance si vos clients sont peu fidèles, en voie de paupérisation, si votre personnel a des compétences obsolètes, ou si vous dégradez l’environnement dont vous dépendez ? c’est un peu comme un arbre qui apparaîtrait florissant à première vue mais dont les racines sont en bien mauvais état…
Or aujourd’hui, ces actifs immatériels, on ne sait pas bien les mesurer, ni les compter… certaines démarches existent et les systèmes de comptabilité sont tout doucement en train d’évoluer mais globalement, la mesure de ces actifs est inexistante : c’est quand même un comble ! quand on sait que 2/3 de la valeur de l’entreprise est immatérielle !
Et le dicton « on ne sait gérer que ce que l’on sait mesurer » prend alors tout son sens…
Sans tomber dans l’excès de la mesure, il est fondamental aujourd’hui de savoir les repérer pour comprendre les conditions de leur développement…
Et d’autant plus aujourd’hui, dans une société en plein changement de paradigme de par le contexte de raréfaction des ressources et les nouvelles attentes sociétales : que ce soit dans les nouveaux modèles économiques, qui donne une place très forte à l’économie circulaire ou dans les nouvelles façons de manager qui mise désormais sur la motivation et l’implication, la part donnée à la connaissance, au partage et à la coopération est immense ! : or la valeur d’une entreprise repose avant tout sur cette économie de la connaissance, de la coopération, et sur les relations qu’elle entretient avec son écosystème : oui, les parties prenantes contribuent à créer de la richesse pour l’entreprise ! vos clients sont évidemment fondamentaux comme le sont tout autant les relations avec les institutions, les entreprises de votre territoire, les associations etc. pour peu que l’on sache co-construire des relations bénéfiques et créer de la valeur partagée ! Une entreprise bien ancrée dans son territoire comme Pocheco, dans le Nord Pas de Calais, cité dans le documentaire « Demain » de Mélanie Laurent en est un parfait exemple : l’entreprise a tout compris, elle a misé sur le long terme et sur ses actifs immatériels : c’est tout simplement l’usine de demain ! l’entreprise prouve qu’il est possible d’être plus productif tout en augmentant le bien-être des salariés et en respectant l’environnement.
Et c’est bien cela tout l’enjeu des entreprises : faire comme Pocheco…autrement dit favoriser les conditions qui vont permettre aux actifs immatériels de s’exprimer, de se révéler et de créer de la valeur partagée pour l’entreprise, ses parties prenantes et la société !
Mais comment voulez-vous avoir de bons actifs immatériels si vous ne savez pas valoriser votre capital humain, si vous ne savez pas tirer le meilleur de chacun et le meilleur de tous dans la coopération ? tous les meilleurs reporting du monde ne vous permettront jamais de faire émerger cette valeur ajoutée si vous ne savez pas motiver, impliquer, fédérer, donner du sens, autonomiser et donner de la reconnaissance à votre personnel !
Et c’est la même chose pour l’environnement ! ou votre relation à la société ! si vous dégradez l’écosystème dans lequel vous vivez, et que votre business dépend de ces ressources, vous vous tirez une balle dans le pied. Au contraire, si vous misez sur l’innovation en intégrant pas à pas les enjeux environnementaux dans vos nouveaux produits et services, vous pouvez valoriser votre actif environnemental et en faire un argument de vente (pour peu que votre marché soit prêt, rien n’est simple, le « time to market » est fondamental, il ne faut pas se mettre en péril). En tout cas, aujourd’hui, sur certains marchés, les clients sont demandeurs ! et la tendance ne fera que s’accentuer !
Donc, il apparaît évident que pour favoriser de bonnes conditions de développement de ces actifs immatériels, la démarche RSE est fondamentale !
La RSE, une condition nécessaire pour augmenter la valeur des actifs immatériels et la valeur patrimoniale de votre entreprise.
C’est tout du moins une condition nécessaire, on ne saurait affirmer qu’elle soit suffisante mais ce qui est certain, c’est que si vous traitez mal votre personnel, il y a de grandes chances qu’ils travaillent beaucoup moins bien !
Misez sur l’éthique, le sens, l’engagement, l’innovation, les relations partenariales, la coopération, le bien-être fait bien partie d’une démarche RSE gage d’une garantie de création de valeur partagée, de développement, de pérennité…et de valeur patrimoniale…
Alors repreneurs et cédants, avez-vous misé sur une démarche RSE ? vous en ferez ou vous en avez certainement déjà fait, mais être capable de la structurer, de l’engager de façon globale et dans le temps est certainement le meilleur moyen de s’assurer de la valeur de vos actifs immatériels et de transmettre ou reprendre votre entreprise avec le maximum de valeur !!
APRÈS LA REPRISE D’ENTREPRISE : SI VOUS FAISIEZ DE LA RSE VOTRE PRINCIPAL AXE DE VOTRE DÉVELOPPEMENT ?
La RSE, une autre façon de penser et de vivre les affaires dans une logique de « gagnant-gagnant ».
La RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) est l’application des principes de développement durable à l’échelle de l’entreprise. Et plus concrètement ?
Elle vise pour les entreprises à travailler sur :
- La rentabilité économique (pour créer de la valeur sur le long terme)
- La préservation de l’environnement (diminuer les nuisances et la consommation de ressources)
- L’équité sociale (promouvoir une politique de RH avancée) et sociétale (contribuer au développement socio-économique du territoire d’implantation de l’entreprise)
La RSE permet donc d’intégrer les enjeux environnementaux et sociaux dans la stratégie de votre entreprise et votre business model pour asseoir votre performance économique sur votre performance sociale et environnementale.
La RSE ça peut-être :
- un avantage commercial à travers de nouveaux produits et services plus verts et innovants,
- ou encore une nouvelle manière de manager pour motiver les salariés autour d’un projet collectif porteur de sens,
- ou aussi une nouvelle façon de maîtriser ses risques d’image, de réputation, et sociaux
- et enfin et surtout un atout et moyen pour faire des économies et réduire les coûts !
Des contraintes apparentes (réglementation, normes, attentes clients, manque de moyens, de temps etc.) se transforment en opportunités si l’on comprend bien ses enjeux et que l’on se lance pas à pas dans la démarche !
La liste des bénéfices est longue et dépend bien évidemment des enjeux sectoriels de l’entreprise : une entreprise du bâtiment aux prises avant tout avec des risques d’accidents du travail très élevés n’est pas confrontée aux mêmes enjeux qu’une entreprise de nettoyage (risques de Troubles Musculo Squelettiques, décalage des horaires, isolement des femmes de ménage etc..).
Certains entrepreneurs répondent que face à une réalité plus que difficile aujourd’hui, la RSE n’est pas leur priorité : ils n’ont pas tort… en effet, les entreprises sont prises dans un étau de logique contradictoires, produire toujours plus, moins cher et avec moins…mais rester ouvert, trouver de nouvelles opportunités pour innover, comprendre que les attentes des clients vont évoluer et que la réglementation n’ira qu’en se durcissant, est essentiel aujourd’hui ! : l’obligation de reporting en matière environnemental et social pour les entreprises de plus de 500 personnes en est d’ailleurs une bonne illustration…et les petites entreprises vont être clairement impactées, notamment via les cahiers des charges des clients, qui sont d’ores et déjà de plus en plus exigeants !
Les PME qui se sont posées les bonne questions il y a quelques années, et qui ont progressivement intégré une démarche de développement durable dans leur stratégie, semblent en tout cas mieux résister à la crise : c’est évidemment quand tout va bien que l’on peut se poser les bonnes questions : une fois au pied du mur, il est souvent trop tard… : les entreprises confrontées à des soucis de trésorerie, prises dans des contraintes de temps, d’urgence, se replient sur du très court terme, et ont bien souvent un carnet de commandes qui ne dépasse pas l’horizon des trois semaines…Mais paradoxalement certaines entreprises bien que dans des secteurs hautement concurrentiels, parviennent à tirer leur épingle du jeu…meilleur fonctionnement, meilleure organisation, gains de productivité, fidélisation des clients, opportunités commerciales… : s’être posé les bonnes questions au bon moment et avoir engagé une démarche progressive peut vous faire gagner du temps et de l’argent !
Stéphane Carmine, DG de la société Carmine SA, entreprise du bâtiment spécialisée dans ravalement de façades, les peintures et la valorisation du patrimoine, est affirmatif « la démarche de développement durable engagée en 2007 nous a clairement permis de de donner un nouvel élan à l’entreprise, une nouvelle ligne de conduite, et ainsi de renouveler le dialogue social avec nos salariés et de mieux impliquer nos fournisseurs et nos sous-traitants ».
L’entreprise Carmine est rentrée peu à peu dans une démarche de vigilance technologique et est aujourd’hui à la pointe des innovations sur les matériaux et les procédés, notamment dans le domaine de la performance énergétique. Carmine est aussi devenue une référence dans le secteur des peintures, elle vient d’ailleurs tout juste de sortir une nouvelle formulation avec un pouvoir de réflexion permettant d’installer des ampoules moins consommatrice en énergie…
Et Stéphane Carmine d’ajouter que « la crédibilité de la démarche de développement durable leur a permis d’avoir une approche commerciale différente leur permettant ainsi de gagner des marchés et de retrouver d’anciens clients ».
Pour couronner le tout, l’entreprise s’est payée le luxe d’un attaché de presse en 2008 pour communiquer et valoriser sa démarche, et a pu ainsi bénéficier d’une meilleure image dans un secteur pas toujours reluisant, et voit encore aujourd’hui le jour des retombées commerciales et économiques de cet investissement…
Et d’après ses dires, la démarche n’a pas entraîné de réel surcoût et à la clef, l’entreprise est plus productive, plus rentable, plus créative, et plus efficace…aucun doute, aujourd’hui l’entreprise se porte très bien, malgré la crise, et la démarche de développement durable engagée y a fortement contribué…
Autre exemple édifiant, celui de Pascal Jarry de l’imprimerie Arteprint : il l’annonce clairement, « l’ensemble des certifications obtenues Imprim’Vert, Iso 14001, double certification de la chaîne de papier PEFC, FSC, nous ont ouvert de nouvelles opportunités commerciales et permis de fidéliser nos plus gros clients ».
Dans un contexte actuel assez morose pour le secteur de l’imprimerie, l’entreprise Arteprint tire son épingle du jeu, notamment au niveau économique : un chiffre qui parle de lui-même…le bilan carbone réalisé en 2008 a permis de générer 70000 euros d’économies la première année en revisitant le poste des transports.
Au-delà des aspects économiques et environnementaux, l’entreprise toute entière est mobilisée autour du sujet du développement durable : « les salariés sont fiers de travailler dans une entreprise propre et véhiculent cette image à l’extérieur » souligne Pascal Jarry…
Image redorée, plus grande motivation du personnel, meilleure communication avec les partenaires publics et institutionnels…tous ces bénéfices ont permis à l’ensemble des acteurs de porter un regard nouveau sur l’entreprise…permettant ainsi à Arteprint d’accéder à des subventions nouvelles sur des investissements conséquents de machines plus performantes et moins consommatrices en énergie…
Ce qui est certain, c’est qu’il est plus facile d’intégrer la RSE dès le début de la création ou d’en faire un vecteur de relance ou de croissance pour la reprise de votre entreprise !