Des entreprises françaises condamnées à l’étranger pour des faits de corruption étrangers…il était temps que les politiques publiques renforcent l’arsenal législatif en France sur le sujet pour contribuer à ancrer la dimension éthique de la RSE dans les entreprises…la loi Sapin 2 qui comporte une fort volet sur la corruption s’y est attelé et a suscité de vifs débats !
Elle prévoit notamment la création d’une agence nationale de la corruption, la possibilité de poursuivre plus facilement les entreprises pour fait de corruption, une meilleure protection des lanceurs d’alerte et une traçabilité du lobbying…le jeudi 14 juin, elle vient d’être renforcée par l’assemblée nationale dans les mesures qu’elle prévoit, notamment sur tout ce qui a trait à l’évasion fiscale et à la publication d’informations financières…en résumé, il faut retenir que les entreprises de plus de 500 salariés et dont le chiffre annuel est supérieur à 100 millions d’euros, auront l’obligation de mettre en place un dispositif de prévention de la corruption, et devront notamment parmi les nombreuses obligations former leurs salariés… « encore des obligations » vont nous répondre les entreprises, il est vrai que l’arsenal législatif est un vrai mille-feuille mais encore une fois, au lieu d’y voir encore une perte de compétitivité pour les entreprises, c’est peut-être l’occasion de transformer le positionnement éthique des entreprises en opportunités pour réduire les risques et améliorer leur image : finalement ce qui compte, c’est bien que le sujet soit mené pas à pas avec pertinence et sens dans les entreprises en fonction des enjeux prioritaires et des marges de manœuvre présentes…et que les salariés s’approprient le sujet concrètement dans l’exercice de leurs métiers…en tout cas, retenez que cette loi va impacter les entreprises, et une fois de plus celles qui auront anticipé et su engagé toute l’entreprise (au-delà de simples procédures collectives exigées par la loi) en feront à terme un facteur de différenciation sur leur marché.
Certes, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais cette disposition législative nous semble intéressante et doit être anticipée pour ancrer réellement la dimension éthique de la RSE dans les entreprises, créer de la valeur ajoutée et de la performance globale.